lundi 23 novembre 2009

Dehors novembre

«J'viens juste de r'vivre cent mille autres vies en une seconde»

J'ai découvert une autre chanson de Dédé. Elle est vraiment de circonstance. Le mois de novembre est tellement déprimant, suspendu entre deux saisons.

Et quand même je m'en empêcherais, je pense au suicide de Dédé Fortin, et plus récemment, à celui de l'écrivaine Nelly Arcan. Mais aussi à cette ancienne collègue de travail de 18 ans, tout enjouée, qui s'est enlevée la vie un soir de novembre l'an dernier. Et je pense à mon ex, dont la vie ne tenait souvent qu'à un fil et que j'ai fini par laisser, un peu par impuissance. Après tout, il y a une limite à ce qu'un être humain sain peut faire: on ne peut sauver une personne si elle-même ne veut pas se sauver.

N'empêche, nous vivons dans l'abondance matérielle, dans une société supposément évoluée, et des jeunes meurent, tout autour de moi, et sans doute autour de vous. Il y a de quoi s'alarmer. Mais pour l'instant, je remercie la vie (n.b. étant athée, «la vie» est le symbole de la divinité pour moi, à défaut d'un Allah ou d'un Dieu) de m'avoir épargné de voir mon frère, ma soeur, mon copain mourir. Pour le reste, on verra en temps et lieu.

Je dois dire que dans mes pires moments, j'ai eu la chance de croiser un ange. Un professeur, d'ailleurs. Non seulement il m'a sauvée, mais il m'a donné envie de choisir cette profession. Je lui ai écrit une lettre la semaine dernière pour le remercier d'avoir été à l'écoute, tout simplement.

Bonne soirée,

J.


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