dimanche 18 décembre 2011

Fin de stage, (re)déménagement et amour

Ça y est, j'ai survécu au stage. J'ai corrigé ma vie jusqu'à la dernière seconde, ce vendredi, pour pouvoir m'en débarrasser. Dire que je pensais tout abandonner parce que mon maitre-associé m'a descendue, parce que je croyais sincèrement ne pas être à la hauteur. C'est que je croyais avoir réglé tous mes problèmes de confiance, mais je me rends compte qu'il est difficile de se remettre entièrement d'une enfance passée à se faire descendre par son paternel.

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Je pense que je vais finir par détenir le record Guiness de la fille qui déménage le plus souvent au cours d'une seule année. Me voilà encore dans les boites pendant qu'il fait -10 dehors! Heureusement, l'humain a une bonne capacité d'adaptation, et j'en suis la preuve. J'ai fini par ne plus m'attacher à l'ambiance d'un appartement par peur d'être déçue lorsque je le quitterai. J'ai juste une chose à rajouter: hostie que je suis écoeurée de faire des boîtes et de peinturer! Voilà, c'est dit, je peux passer à autre chose.

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Je suis tombée amoureuse, encore, et ce n'était pas le moment idéal. Je suis tout éberluée par la tournure des évènements. Je voulais prendre le temps de revivre et de n'être plus blasée, mais tout s'est bousculé. Est-ce vraiment possible de vivre un amour tout simple, doux et sans tracas, comme si tout allait de soi? Je me pose de moins en moins la question depuis que je l'ai rencontré, cela sonne plutôt comme une évidence...

dimanche 11 décembre 2011

On ne me niaise pas deux fois de suite

La saga avec mon ancien propriétaire, qui refusait mes candidats de cession de bail pour les prendre comme locataires dans le même bloc-appartements, m'a beaucoup appris. L'affaire s'était terminée en mise en demeure (efficace). J'étais aussi pratiquement devenue amie avec un gentil avocat de la Régie du logement, qui m'avait expliqué mes droits et qui avait attribué le surnom de ''vrai de vrai trou de cul'' au dit propriétaire.

À peine un an plus tard, je me retrouve dans une situation semblable. Ma coloc ayant décidé de se rapprocher de son travail, je dois céder le bail puisqu'il m'est impossible de payer le loyer seule. Enfin, ça me ferait royalement suer étant donné les circonstances (lire: stage de deux mois non-payé dont il ne reste qu'une semaine).

Nous avons prévenu la proprio et trouvé de supers bons candidats, mais ça ne l'a pas empêché de nous engueuler et d'inventer des règlements, du genre: «Vous devez absolument me payer les six mois de loyer. Vous devez aussi m'envoyer une demande de résiliation de bail.»
Sur quoi je lui ai shooté une demande officielle de cession de bail en lui recopiant le paragraphe qui en explique les modalités. C'est peut-être un peu baveux, mais le message devrait être clair. J'ai peut-être été naïve, mais j'apprends de mes erreurs.

J'en ai assez de ces propriétaires qui veulent de l'argent facile et qui ne font pas l'effort pour le mériter quand vient le temps de faire leur devoir.

J'en ai aussi marre de me fier à des personnes sur qui on ne peut compter. Prochaine destination: seule avec moi-même et un chat dans un appartement.

J'ai pris la décision de retourner vivre quelques mois chez ma mère pour renflouer les coffres et pour prendre le temps de magasiner l'appart de mes rêves. Ouf! Moi qui est partie à 17 ans...

jeudi 1 décembre 2011

L'histoire d'intimidation

Le cas de cette jeune fille qui s'est enlevée la vie après s'être fait harceler me touche beaucoup. Je trouve cependant que les médias exagèrent en faisant d'elle la porte-parole d'une cause qu'elle n'aurait pas nécessairement voulu endosser. Selon une amie intervenante qui a eu accès à certaines études sur le suicide au Québec, beaucoup de jeunes hommes harcelés en raison de leur homosexualité finissent par s'enlever la vie. Évidemment, ces cas ne sont jamais médiatisés (on ne voudrait pas pousser plus de jeunes à commettre la même erreur).

J'ai moi-même été harcelée à la fin de mon primaire. Je me souviens des efforts de ma mère, qui se battait contre l'indifférence de la direction et de mon enseignant. À l'époque, celui-ci me reprochait d'être dans ma bulle, d'être trop différente pour m'intégrer dans la classe. Pourtant, j'avais de bons amis et j'étais bien entourée. Sa seule solution, à part me blâmer, aura été de me forcer à me mettre en équipe avec les harceleurs en question... pour qu'on puisse devenir amis. Évidemment, cette solution n'a fait qu'empirer les choses. J'ai fini par changer d'école. Je crois que c'était la seule solution, et je remercie ma mère d'avoir insisté pour me sortir de ce milieu qui devenait malsain pour moi. Elle me raconte aujourd'hui que les démarches ont été longues et pénibles. La plupart des gens à qui elle racontait la situation prenaient tout à la légère.

Bref, je crois que les choses n'ont pas tellement évolué. Même s'il est impossible de tout contrôler, le simple fait de prendre au sérieux les cas de harcèlement et de ne tolérer aucun manque de respect entre les élèves, même si cela paraît anodin, serait déjà un semblant de solution.