dimanche 29 août 2010

Le contrat du siècle

Ça y est, me voici dans une situation à peine stressante: on m'offre un contrat à temps partiel dans une nouvelle école, en Alphabétisation des adultes. Je suis super contente, mais sur place, quelle n'est pas ma surprise d'apprendre que j'enseignerai la portion «mathématique» seulement! Donc, pas de français pentoute (de garanti. je parle, parce qu'il y a toujours les remplacements).

Autre surprise: il me faut planifier tout pour lundi prochain, car aucun manuel ou matériel n'est à acheter. Tous les adultes sont à des niveaux d'apprentissage différents, mais il me faudra faire des ateliers pour tous.

Bon, je peux survivre à tout ça, bien sûr. Mon coeur est jeune, après tout, il ne devrait pas lâcher! N'empêche que les heures que j'aurais passées à planifier, normalement, je les ai passées à défaire des boîtes, à traîner des meubles d'une classe à l'autre... Hé oui, il se trouve que c'est une nouvelle école, un nouveau pavillon d'une école déjà existante! Et comme le concierge en a plein les bras et qu'on veut être prêts pour la rentrée, on l'aide (sans le consentement de la direction, bien entendu, vu que c'est pas une job de prof).

Bref, je me console en me disant que de toute façon, tous les enseignants capotent. Même les plus vieux, qui ont leur planification de faite depuis longtemps... mais qui n'arrivent pas à retrouver leur matériel dans les boîtes!

Vaut mieux en rire finalement...

mardi 3 août 2010

Perceuse, texte d'élève et question du jour

Je profite de ce beau temps pour enfin monter mes meubles IKEA. Le conseil de mon gentil père, m'ayant suggéré d'acheter une perceuse, aura été bien utile. Quand je pense que j'ai perdu des heures de ma vie à essayer de visser comme du monde des sacramouches de visses dans les quinze appartements où j'ai vécus ces dernières années... Tout ça pour me rendre compte que de la technologie plus évoluée existait!

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Je m'amuse à donner des cours d'été. La preuve, voici deux perles tirées d'un texte d'élève drôle mlagré lui: «Il conduisait en état de notions affaiblies (...) Il s'est brisé la colonne verticale.»

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Plus sérieusement, j'écoutais une conversation de moyen-vieux profs (un peu plus âgés, mais encore cutes dans mon vocabulaire) lors d'une pause. Ceux-ci chialaient contre le fait que les commissions scolaires, souvent, appelent les personnes qui n'ont pas un bacc en enseignement officiel mais qui ont une plus grande expérience dans l'enseignement avant les nouveaux diplômés dans le bon domaine. Ils trouvaient injuste qu'un bachelier en maths ayant enseigné pendant 5 ans passe avant un tout frais diplômé n'ayant pas d'expérience. Pourtant, combien de profs m'ont dit que la véritable formation commençait à l'emploi, après le bacc? Que c'est durant ces années qu'on développait nos trucs, qu'on faisait nos erreurs de débutant? Bref, je leur ai expliqué mon point de vue, mais rien à faire. Selon eux, le baccalauréat devrait avoir le dessus sur l'expérience. C'est bien une des râres fois où j'ai entendu dire que le bacc en enseignement était vraiment pertinent! Qui sait, peut-être qu'avec du recul, j'arriverai à changer d'idée!