mardi 22 décembre 2009

fuck Noël

Ça y est, le temps des fêtes est enfin revenu. En me rendant acheter de la pâte à dents en pharmacie, je me suis heurtée à une bande de magasineurs dernière minute.

Je détestais Noël déjà quand j'étais petite. J'étais obligée d'aller visiter la famille de mon père. En gros, ces soirées se résumaient à ceci: Des tonnes de cadeaux échangés, des reproches et des engueulades du genre: «Tu te rappelles en 95.... J'en reviens toujours pas!»

Déjà, on trouvait cela pathétique. Sous prétexte de faire partie de la même famille, certaines personnes s'entêtent à se réunir chaque année devant un sapin de Noël. Comme si le fait d'offrir des cadeaux permettait vraiment de rapprocher des gens qui ne sont pas nécessairement faits pour s'entendre, de régler leurs différends.

J'ai décidé de ne plus aller à cette réunion familiale il y a quelques années. Pourquoi? Parce que j'ai une seule vie à vivre et que je ne veux pas la vivre dans l'hypocrisie. Parce que ces oncles et ces tantes ne se sont jamais vraiment intéressés à moi, finalement. Mais le soir du réveillon, ils devaient faire semblant. Pour faire comme les autres, pour se conformer à la belle petite image de la belle petite famille tricotée-serrée.

Quand j'ai annoncé ma décision à d'autres, j'ai été vue comme une ingrate. Pourtant, combien de personnes se plaignent de fêtes ennuyeuses auxquelles elles se sentent obligées d'assister? Noël, c'est ça, les amis. C'est se ruiner à offrir des cadeaux et se réunir en tant que belle petite famille dysfonctionnelle.

Je vais terminer de façon moins ironique, quand même. J'aime Noël pour me réunir dans une ambiance très décontractée, avec la famille de ma mère ou autres. En cette occasion, personne ne se fait de pression. Mon oncle Normand? Il ne me fera pas de cadeau. Ni personne. Ça été décidé ainsi par la famille: pas de cadeaux, mais de la bouffe, ça oui! Je vous souhaite de ne pas passer à côté du vrai Noël :)

lundi 23 novembre 2009

Dehors novembre

«J'viens juste de r'vivre cent mille autres vies en une seconde»

J'ai découvert une autre chanson de Dédé. Elle est vraiment de circonstance. Le mois de novembre est tellement déprimant, suspendu entre deux saisons.

Et quand même je m'en empêcherais, je pense au suicide de Dédé Fortin, et plus récemment, à celui de l'écrivaine Nelly Arcan. Mais aussi à cette ancienne collègue de travail de 18 ans, tout enjouée, qui s'est enlevée la vie un soir de novembre l'an dernier. Et je pense à mon ex, dont la vie ne tenait souvent qu'à un fil et que j'ai fini par laisser, un peu par impuissance. Après tout, il y a une limite à ce qu'un être humain sain peut faire: on ne peut sauver une personne si elle-même ne veut pas se sauver.

N'empêche, nous vivons dans l'abondance matérielle, dans une société supposément évoluée, et des jeunes meurent, tout autour de moi, et sans doute autour de vous. Il y a de quoi s'alarmer. Mais pour l'instant, je remercie la vie (n.b. étant athée, «la vie» est le symbole de la divinité pour moi, à défaut d'un Allah ou d'un Dieu) de m'avoir épargné de voir mon frère, ma soeur, mon copain mourir. Pour le reste, on verra en temps et lieu.

Je dois dire que dans mes pires moments, j'ai eu la chance de croiser un ange. Un professeur, d'ailleurs. Non seulement il m'a sauvée, mais il m'a donné envie de choisir cette profession. Je lui ai écrit une lettre la semaine dernière pour le remercier d'avoir été à l'écoute, tout simplement.

Bonne soirée,

J.


mercredi 18 novembre 2009

Montée de lait, orthographe recommandée

Chers amis internautes (absents).

J'exprime, ce soir, par toutes les tribunes possibles, mon mécontentement face à la paresse intellectuelle de notre grand peuple québécois. Sur un blog de la Cyberpresse, les gens ont mis leur grain de sel dans le débat sur l'orthographe recommandée.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que la plupart des commentaires étaient 1)négatifs 2)méprisants 3)bourrés de fautes.

Voilà ce que j'ai publié, en gros, sur cette page (à moins que ça soit la lettre que j'ai envoyée au Devoir? Hihi, je blague, j'ambitionne un peu trop).

L'orthographe recommandée

Mettons quelques points au clair:

La langue n'est pas sacrée, elle change avec le temps. Toutes les langues ont rectifié, peu à peu, la graphie des mots. Le français a connu des réformes en 1889 et en 1935. Ces réformes étaient commandées par l'Académie française, comme cette présente réforme.

Celle-ci a été adoptée il y a plusieurs années en France. Ce n'est donc pas une question de nivellement par le bas pour aider «nos jeunes québécois» à mieux écrire. La réforme a pour but de normaliser la langue et quelques anomalies, tout simplement, et le Québec doit être ouvert au changement et suivre le mouvement.

Certains prétendent qu'en modifiant l'orthographe de quelques mots on perd une partie de notre bagage culturel. En suivant cette logique, le fait d'écrire le mot «révolver», et non «revolver», nous empêcherait d'accéder à nos origines culturelles et sociales... Pourtant, la réforme ne touche pas vraiment à l'étymologie des mots. On écrira encore, par exemple, «orthographe» avec les graphies «th» et «ph», dont l'origine est grecque.

Par pitié, prenez la peine de vous informer avant de crier au scandale.

J, future enseignante de français

Plusieurs internautes parlent de la paresse mentale des enseignants et des étudiants. Comme je fais partie des deux groupes, je me sens doublement insultée! D'autant plus que les profs n'ont aucun contrôle sur les rectifications orthographiques... Ça été approuvé par l'Académie française, pourtant conservatrice.

La perle du jour, trouvée dans une des tribunes: Ce nouvel orthographe relève de la parresse mental. (Comme quoi les jeunes ne savent plus écrire de nos jours) Vraiment?

Sur ce, je me couche, j'ai un cours demain matin. Eh oui, ça m'arrive d'y assister!

J. motivée :)

jeudi 12 novembre 2009

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt

Voilà la raison pour laquelle je me suis levée tard et que j'ai séché mon cours de didactique bidon pour continuer la lecture de mon roman (les Rois maudits).

Il faut bien profiter de la belle température!

Alors, pendant que je lisais joyeusement les nouvelles du jour sur Internet en pensant à la journée qui m'attendait, je suis tombée sur... le blogue des admirateurs de Marc Lépine, dont il est question dans cet article de Cyberpresse:

http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/nouvelles/nouvelle-cinema/9968-des-disciples-de-marc-lepine-font-fuir-un-realisateur.html

Ces «masculinistes» et bien d'autres ont fait l'objet d'un documentaire réalisé par Patric Jean, un belge: La domination masculine.

Un film que je n'ai pas envie de voir prochainement, ayant vu très récemment
le film Polytechnique. Je crois que j'ai eu ma dose de violence gratuite envers les femmes!
Néanmoins, pour ceux et celles qui s'intéressent aux masculinistes du genre extrême,
je vous invite à lire cet article du blog Marc Lépine:

http://marclepine.blogspot.com/2009/10/report-from-canada-quebec-society.html

Sur quoi porte-t-il? Sur les «Mangins», ces traîtres et protecteurs des vagins.

Comme dirait Dédé: «Câline que l'monde est beau!»

mardi 10 novembre 2009

Avis aux intéressés:

Je suis une étudiante en enseignement du français au secondaire. J'ai décidé, ce soir, de créer un blog. Pourquoi?

Eh bien, pourquoi pas?

J'en ai assez de lire que les futurs profs ne savent pas parler/écrire/penser par eux-mêmes. J'en ai assez de lire que les étudiants en général ne savent plus parler/écrire/penser par eux-mêmes.

Dans le domaine de la pathologie: J'ai une tendance alcoolique, je suis parfois un peu vache, et, surtout, j'ai un léger trouble de l'attention qui me rend parfois difficile à suivre.

Voilà pour la présentation générale. Ah oui! Autre pathologie: je suis mariée.

Ici, je n'aurai pas de censure. J'exprimerai mes sautes d'humeur, les aléas de la profession (du moins, si je ne laisse pas tomber, d'où le titre de ce blog), ma vie d'étudiante un peu trop mouvementée...

J.

P.S. Que dit-on à un étudiant qui annonce qu'il veut devenir enseignant? Qu'il est «courageux». Il faut dire que j'ai aussi une tendance un peu masochiste!