lundi 18 novembre 2013

Vivre ou ne pas vivre en Côte-Nord

Presque six mois après ma peine d'amour... J'ai retrouvé ma joie de vivre et apprends à me contenter de peu de choses... Quand je me demande ce que je peux bien foutre à 1300 km de mon ancienne maison, je me promène sur le quai en contemplant la mer et en reniflant à plein nez l'odeur de poisson, avec un sourire niais de touriste accroché au visage.

Et je me dis que je commence vraiment à aimer le coin... peut-être même un peu trop.

mercredi 23 octobre 2013

Je n'ai toujours pas pris le temps d'écrire, mais...

Je vais bien. Le calme plat, ça n'existe simplement pas dans mon domaine. C'est pour ça que j'ai choisi ce métier-là, d'ailleurs :)

mercredi 21 août 2013

La loterie de l'enseignement

La stabilité, c'est pas fait pour moi... La question du jour: est-ce que je vais enseigner A) l'histoire ou B) la science physique comme matière complémentaire lundi matin?

Les paris sont ouverts...

mercredi 31 juillet 2013

Je survis

Je voulais simplement faire un petit retour sur mon dernier article (où j'étais à l'article de la mort, comme on dit... hihihi, que je suis drôle). Les commentaires m'ont bien touchée et je me sens un peu mal de ne pas être assidue et de ne pas y avoir répondu plus rapidement. Il faut dire que je n'avais pas encore accès à Internet.

J'avais décidé d'essayer de travailler en Côte-Nord avec mon ancien copain et ma soeur, il y a plus d'un an. C'est une région que mon père a bien connue et qu'il nous a si bien racontée... J'ai donc participé à une sorte de «grande séduction» au mois de mars dernier, durant laquelle nous avons visité tous les petits villages de la Minganie (entre Sept-Iles et Natashquan). Et j'ai vraiment été séduite par le coin.

Ma soeur a décroché un emploi assez rapidement et est venue s'installer ici avec sa famille. De mon côté, j'étais incapable d'en trouver un dans mon domaine... Je prévoyais donc emménager avec mon copain à Montréal et conserver mon emploi aux adultes... tout en restant déçue.

Tout ça pour dire que j'ai eu l'air d'être virée sul top, je le concède, mais la décision était quand même réfléchie... J'ai décidé de venir habiter avec ma soeur sur un coup de tête, c'est vrai, parce que je ne voyais pas d'autres solutions potables. Mais j'y songeais depuis longtemps...

Je me suis démerdée pour limiter les dégâts de ma peine d'amour. Je n'ai pas manqué une seule journée de travail même si je le croisais tous les jours. Je ne souhaite à personne de vivre ça, par ailleurs. Je me souvenue à ce moment d'une femme qui m'avait raconté que son mari et collègue l'avait trompée avec une collègue commune. Elle avait dû les croiser au quotidien pendant des mois. Ça me consolait un peu de me dire qu'il y avait pire que ce que je vivais. 

Ensuite, j'ai cédé mon bail, entreposé mes affaires et je me suis arrangée pour conserver ma priorité sur la liste de rappel de ma commission scolaire. En fait, j'ai 3 ans pour revenir si je me mets «non-disponible» à temps chaque année.

Il y a un peu plus qu'un mois, ma mère a été hospitalisée et on a craint pour sa vie. Heureusement, elle va bien. Cet épisode m'a aidée à comprendre le sens de cette phrase, répétée par plusieurs de mes proches: il faut pleurer les bonnes personnes.   

Maintenant, ça fait presque un mois que je vis ici. Je ne regrette pas du tout. Les gens sont tellement chaleureux! Peut-être que je vais finalement réussir à me calmer les nerfs, qui sait.  

Finalement, je me suis trouvé un emploi dans une réserve innue, dans une école que j'avais visitée en mars. J'ai toujours rêvé de travailler avec la communauté autochtone... Imaginez, je vais inaugurer le programme de secondaire 3-4-5 en français! Avant, il fallait que les élèves changent de village pour poursuivre après la deuxième secondaire. C'est un beau défi, je pense.

Donc voilà, je compte bien vous raconter mon expérience et publier quelques photos. J'ai décidé d'exploiter davantage cette passion. Ça, le kayak et l'écriture! Parlant d'écriture... Je n'ai pas écrit depuis longtemps et je pense que ça paraît. Je me sens décousue. 

Je ne remercierai jamais assez mes proches et moins proches pour le support qu'il m'ont apporté dans cette épreuve. Si on additionne tout ça, des câlins aux sourires en passant par la compassion instinctive de mes élèves et vos gentils commentaires, ça fait énormément de bien. (Bon, ça y est, je vais me remettre à brailler si je continue à être sentimentale comme ça.) Après deux mois, je commence à concevoir qu'un jour, je pourrai faire confiance à nouveau. Et peut-être aimer?  

Profitez bien de la fin des vacances! En passant, ici, le ventilateur, c'est un mythe :). C'est déjà l'automne, ma saison préférée. 




samedi 15 juin 2013

La fin d'année fin du monde

Je me retrouve célibataire au mois de juin, durant cette saison qui était la nôtre. J'ai découvert juste à temps un pan de toi très peu reluisant.

Et pourtant, j'aurais dû le deviner plus tôt. J'ai reçu quelques avertissements d'amis que j'ai ignorés. Je défendais avec ferveur mon choix et te présentais comme le père de mes enfants.

Je t'ai pardonné de grands affronts, comme tes manières de séducteur effréné qui se censurait à peine en ma présence, ta façon grossière de regarder les belles femmes. Je croyais, cependant, que ça te suffisait.

Je me souviens de la laideur de ton visage lorsque tu rentrais, ivre et malade, aux petites heures du matin. La même que j'ai connue toute mon enfance et que j'acceptais pourtant. 

Je me souviens de ton silence des derniers mois, de la honte que tu semblais éprouver et que je croyais être liée à ton problème d'alcool, que tu tentais de résoudre en thérapie.

De la douceur de nos étreintes qui calmait mes doutes perpétuels.

De l'étrange impression que quelque chose clochait, sans savoir quoi... 

De ma confiance aveugle en ta fidélité, enfin, avant la semaine dernière. Avant que ma vie bascule, que je te découvre et que tu avoues l'inavouable: ton envie de séduire maladive, destructrice, qui en a blessé tant d'autres avant moi. 

Je croyais à tort être celle qui te connaissait le plus, dans tes abîmes les plus profonds. Je ne voyais que la façade, en fait. 

Maintenant, je me sens terriblement seule dans cette ville, dans mon appartement presque vide, entourée d'une montagne de boîtes que nous avions érigée dans le but de déménager ensemble en juillet. 

Je ne saurai plus jamais distinguer le vrai du faux dans cette relation trouble. Je me plais à croire que tu puisses regretter ta malhonnêteté et l'état dans lequel je risque de patauger longtemps. 
J'ai honte de ma naïveté, de la complicité silencieuse de tes amis, qui se disaient les miens.

L'an prochain, je ne reviendrai pas à l'école où j'aimais pourtant travailler pour ne plus te croiser comme collègue. Puisque la pensée de déménager sans toi dans notre appartement m'est insupportable et que je ne me vois nulle part, je tente ma chance en Côte-Nord, où j'ai de la famille et quelques amis. Montréal est trop petite pour nous deux, et chaque recoin me rappellerait des souvenirs maintenant douloureux. 

Je ne te mépriserai même pas. Ce serait une perte de temps et d'énergie. Un jour, peut-être, nos beaux moments me paraîtront doux et l'idée que tu sois guéri de tes tares me fera plaisir.

En attendant... Va ..... et laisse moi survivre en paix.