dimanche 20 septembre 2015

De l'absence de militantisme

Et nous voilà bientôt en journée de grève. Je me sens combative, en feu, prête à piqueter aussi tôt qu'il le faudra (après un ou deux cafés). Mais je me suis vite rendue compte que j'étais une des seules profs de l'école à être pour la grève.

Lors de la dernière assemblée syndicale, celle concernant les moyens de pression à prévoir cet automne, à peine 2 ou 3 profs de mon école étaient présents. Bon, je dois avouer que je n'y étais pas, l'année dernière. Mais j'étais en sabbatique de l'enseignement et mon autre emploi ne me permettait pas d'y assister.

Alors, essayez de m'imaginer seule, chaque midi, appuyée par une autre prof, en train de discourir sur l'importance de participer aux assemblées parce que le syndicat, c'est nous-autres finalement, qu'on doit être solidaires même si on n'accepte pas la décision de la majorité et bla bla bla... Et certains profs de me regarder avec un sourire de pitié, se disant sans doute: Ah, elle est encore jeune et naïve, celle-là... J'étais comme ça dans le temps.

Mais le coup final a été porté par une collègue que j'apprécie particulièrement: «Tsé, ça fait des années que ça lève pas ici. Tu peux ben essayer, mais ça changement rien, je te le garantis.»

Ouin... Donc, moi pis mon autre collègue, on va essayer d'empêcher les 3-4 employés de soutien de rentrer travailler le 30 au matin. J'espère qu'ils seront pas d'humeur obstineux parce que s'ils en viennent au corps-à-corps, on va se faire planter.



2 commentaires:

  1. Finalement, le piquetage a été inutile... La direction avait demandé aux employés de soutien de rentrer une heure plus tôt.

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