lundi 8 novembre 2010

Insomnie

Je vis une situation particulière, dont les moindres détails ne sont pas assez pertinents pour que je les étale en entier.

Pour résumer, l'histoire a commencé lorsque j'ai pris une entente avec mon propriétaire pour céder mon bail parce que j'avais trouvé un super logement qui me rapprochait de mon travail. J'ai signé le nouveau bail, pensant bien que Monsieur collaborerait avec moi comme il l'avait promis.

Mais voilà qu'à cause d'un étrange revirement de situation, ma vie est devenue un enfer:
Des journées entières consacrées à la recherche intensive de nouveaux locataires. Des longues discussions qui ne mènent nulle part entâmées avec le propriétaire, que j'ai fini par exécrer tellement il nuisait à nos recherches. Ses nombreux refus de candidats injustifiés, sa discrimination (Il a refusé des candidats sous prétexte que ce n'était pas des Québécois), son manque de collaboration flagrant (Il refusait que l'on affiche des pancartes sur mon bloc, dans nos fenêtres d'appartement). Son attitude méprisante envers une sous-locatrice, qui a poussée celle-ci à se trouver un autre logement puisqu'il refusait de «toucher» à son argent à elle et qu'il n'acceptait que le mien. Son indécence lorsqu'il a proposé à une candidate potentielle de payer pour l'année en entier.

Mon nouveau nid d'amour est peut-être paisible, mais quel était le prix à payer (l'image est de circonstance ici!)? Une ombre pèse sur notre couple, celle de la culpabilité de nous être laissés embarquer dans cette saga. Nous pensions vivre mieux, et notre vie est rongée par le stress depuis déjà deux mois. Je ne vois pas d'issue à cette situation pathétique. Si j'avais su que mon propriétaire refuserait toute cession ou sous-location, je n'aurais pas déménagé, simplement. Le problème est que je me suis fait avoir, banalement.

Cependant, après des semaines d'angoisse et d'épuisement à cause du déménagement et de cet épisode (non-terminé), voilà que je suis passée en mode amorphe. Après des journées entières à être obsédée par cette histoire, voilà que je m'en suis détachée au point de m'en contre-foutre complètement. Peut-être que j'en ai trop mis, que les choses vont se régler par elles-mêmes. Peut-être que j'en sortirai ruinée et que j'ouvrirai un dossier à la Régie. Peut-être aussi que l'on finira par trouver un remplaçant et que je pourrai enfin dormir en paix, sans avoir le sommeil rongé par le stress.

Je suis consciente du fait que ma vie pourrait être bien pire. Et je préfère mille fois vivre ce genre d'inconvénient qu'une autre peine d'amour. N'empêche que mon enseignement est un peu affecté. Je suis moins enthousiaste au travail et ça aussi, ça me saoule. (tiens, je pourrais noyer mon angoisse dans l'alcool!)

Sur ce, bonne soirée!

6 commentaires:

  1. «Si j'avais su que mon propriétaire refuserait toute cession ou sous-location...»

    Ton propriétaire ne peut pas te refuser des sous-locataires à moins de circonstances précises. C'est la loi. (http://www.rdl.gouv.qc.ca/fr/publications/ceder.asp).
    Tu as tout intérêt à lui demander par écrit les motifs de refus. S'il ne le fait pas, va à la Régie immédiatement en expliquant qu'il agis de façon déraisonnable ou même illégale.

    Pour ma part, j'ai vécu cette situation et je l'ai réglée de la façon suivante:
    - Ou vous reprenez mon bail sans pénalité ou je loue exprès à une famille monoparentale de noirs.

    Tu peux aussi lui dire que tu comptes te liguer avec les sous-locataires dont il n'a pas voulus et aller à la Commission des droits de la personne pour porter une plainte pour discrimination.

    Mais botte-lui le cul: il abuse.

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  2. Merci du conseil... Malheureusement, les personnes refusées ne voulaient pas prendre le temps de se liguer avec moi contre lui. Par contre, à force de l'écoeurer avec mes coups de fil, il a accepté de prendre le temps de rencontrer une candidate pour céder le bail demain. S'il refuse, je lui demanderai une lettre et j'irai illico à la Régie.

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  3. Il doit avoir d'EXCELLENTES raisons de refuser.

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  4. Puis , comment ça s'est passé ? es-tu libérée de ton bail ? Un meilleur sommeil est-il en vue ?

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  5. On l'aura eu à l'usure, faut croire. Il devrait céder le bail à nos derniers candidats. J'ai envoyé la demande officielle par courriel enregistré, donc il n'aura pas le choix d'accepter.

    Pour une raison étrange, je suis incapable de me connecter sur le blogue de chez moi ces temps-ci, donc je n'ai pas pu commenter avant...

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  6. Courrier enregistré, plutôt!

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